« L’homme qui ne s’est jamais trompé » ( P. R.), janvier 2010.
Le temps passe, les sornettes sédimentent, il demeure. Un narcissisme inoxydable et un talent de metteur en scène lui valent cette indulgence résignée qu’éveillent à la comédie italienne les facéties trop appuyées de Polichinelle. Bernard-Henri Lévy se réduirait à un personnage sans portée et donc sans importance ? Erreur de perspective.
BHL, le sparadrap du Palais », par Pierre Rimbert, février 2023. C’est l’une des malédictions de l’Élysée : depuis trente ans, tout président de la République française sait qu’un jour ou l’autre Bernard-Henri Lévy viendra rue du Faubourg Saint-Honoré, pour faire un selfie avec des amis ou réclamer une mission internationale. Ces apparitions coïncident généralement avec la sortie d’un livre ou d’un film où le comédien-philosophe combat le Mal et commente ses propres réflexions d’une voix enrouée, ces documentaires crépusculaires ravissent le Tout-Paris des médias, qui saluent le dernier en date, Slava Ukraini – gloire à l’Ukraine. Réunir plus de spectateurs que de journalistes louangeurs, le défi reste à relever…
« On en est là… », par Jacques Bouveresse, L’universitaire britannique Perry Anderson, après avoir constaté que la mort a rattrapé à peu près tous les grands noms de la pensée française, observe qu’aucun intellectuel français ne s’est acquis une réputation internationale comparable à la leur, et que ce qui donne l’idée la plus exacte du niveau auquel nous sommes descendus est probablement l’importance démesurée accordée à un intellectuel comme Bernard-Henri Lévy.