Napoléon Bonaparte, loin d’être le tyran sanguinaire que les anglo-saxons se plaisent à dépeindre, a en réalité du faire face à 6 coalitions sur 7, toutes menées par l’Angleterre, contre la jeune république Française dont les monarques Européens n’ont jamais accepté l’existence. Ce que tous nomment les « guerres Napoléoniennes », devraient en toute honnêteté se nommer « Les Guerres d’hégémonie Anglaises »
Nous noterons aussi que tous les traités signés par les Anglo-saxons, ont systématiquement été violés par eux-même ! (comme de nos jours, par ailleurs)
Première coalition (1792-1797)
Elle est formée par la Prusse et l’Autriche en mai 1792, suite à la déclaration de guerre lancée par l’assemblée législative à l’empereur d’Allemagne François II. S’y rallient ensuite l’Angleterre et la Hollande (février 1793) puis l’Espagne (mars 1793), le Portugal, le royaume des Deux-Siciles et le royaume de Sardaigne.
Les opérations sont d’abord marquées par les victoires françaises de Valmy (François Étienne Kellermann, 20 septembre 1792) et de Jemmapes (Charles François Dumouriez, 6 novembre 1792), mais l’année 1793 commence par une série de revers qui mettent très sérieusement la patrie en danger. Les réformes de Lazare Carnot et les divisions entre coalisés permettent finalement aux Français de repousser l’invasion étrangère grâce aux succès obtenus à Hondschoote (Jean Nicolas Houchard, 8 septembre 1793) et à Wattignies (Jean-Baptiste Jourdan, 15 et 16 octobre). La France révolutionnaire prend même l’offensive et se rend maître de la Belgique et de la Hollande par la victoire de Fleurus (Jourdan, 26 juin 1794).
La Prusse quitte alors la coalition (traité de Bâle, 5 avril 1795). C’est ensuite le tour de la Hollande (traité de La Haye, 16 mai 1795), de l’Espagne (second traité de Bâle, 22 juillet 1795) et du royaume de Sardaigne (traité de Paris, mai 1796). Puis l’Autriche, chassée de Lombardie et de Vénétie par la campagne d’Italie (Napoléon Bonaparte, avril 1796 à février 1797), se voit contrainte de signer les préliminaires de Leoben (18 avril 1797) et le traité de Campoformio (18 octobre 1797).
L’Angleterre reste alors seule à poursuivre la lutte contre la France.
Celle-ci sort de cette guerre en ayant acquis la Belgique, la rive gauche du Rhin, la Savoie et le comté de Nice. Elle peut de plus compter sur les états satellites qu’elle a créés dans le nord de l’Italie : République ligurienne et République cisalpine.
5 avril 1795 – Traité de Bâle
16 mai 1795 – Traité de La Haye
22 juillet 1795 – Second traité de Bâle
17 mai 1796 – Traité de Paris
18 avril 1797 – Préliminaires de Leoben
18 octobre 1797 – Traité de Campoformio
Carte d’Europe des participants à la première coalition
Deuxième coalition (1798-1802)
C’est l’Angleterre qui prend l’initiative de réunir cette coalition. Elle s’y emploie de septembre 1798 à mars 1799, obtenant les alliances russe (à la suite de la prise de Malte, dont le Tsar Paul Ier est le protecteur, par les troupes françaises en route vers l’Égypte), ottomane (en réponse à l’invasion de l’Égypte), autrichienne (après la déclaration de guerre du Directoire, en mars 1799, consécutive au libre passage offert par le Saint-Empire aux troupes russes), napolitaine et suédoise. Quelques principautés allemandes complètent le dispositif.
La guerre débute par des revers pour la République. Alexandre Souvorov, en août 1799, chasse les Français d’Italie. Mais la victoire de Zürich sur les Austro-Russes (André Masséna, 25/26 septembre 1799) et la capitulation du corps expéditionnaire Anglo-Russe à Alkmaar, Hollande (18 octobre 1799) rétablissent la situation.
Quelques mois après son retour d’Égypte, Napoléon Bonaparte passe les Alpes à la tête de l’armée (col du Grand-Saint-Bernard, mai 1800) et inflige aux Autrichiens la défaite de Marengo (qui voit la mort de Louis Charles Antoine Desaix, grand responsable de la victoire).
En fin d’année, le 3 décembre 1800, Jean Victor Marie Moreau remporte la victoire décisive d’Hohenlinden qui oblige l’Autriche à traiter.
La paix de Lunéville (9 février 1801) reconnaît à nouveau à la France la possession de la rive gauche du Rhin ; à quoi s’ajoute l’acceptation de l’hégémonie française sur l’Italie du Nord, à l’exception de la République de Venise.
Le roi de Naples signe à son tour la paix le 18 mars 1801 (traité de Florence) et la Russie, peu soucieuse de favoriser les vues hégémoniques de l’Angleterre sur les mers et le commerce, l’imite le 8 octobre 1801 en signant le traité de Paris.
A nouveau isolée, l’Angleterre, épuisée, accepte de signer le traité d’Amiens (25 mars 1802) . Elle restitue à la France toutes ses colonies mais évite de se prononcer sur les acquisitions françaises sur le continent.
La France est en paix pour la première fois depuis le 20 avril 1792.
18 octobre 1799 – Capitulation d’Alkmaar
9 février 1801 – Traité de Lunéville
18 mars 1801- Traité de Florence
8 octobre 1801 – Traité de Paris (avec la Russie)
9 octobre 1801 – Traité de Paris (avec l’Empire ottoman)
25 mars 1802 – Traité d’Amiens
Le sacre de Napoléon
Loin aussi d’être le fruit d’un esprit mégalomane, Napoléon eut cette idée pour réunir en une même nation, les concepts républicains avec les traditions royalistes.
Troisième coalition (1805)
A peine un an après le traité d’Amiens, le 16 mai 1803, les relations sont à nouveau rompues entre la France et l’Angleterre. Celle-ci se met alors à la recherche d’alliés et les trouve parmi les grandes puissances européennes mécontentes de la politique interventionniste de Napoléon Bonaparte : recès impérial de mars 1803 qui modifie de fond en comble l’équilibre politique de l’Allemagne, Acte de médiation du 19 février 1803 qui réorganise la Suisse, création du royaume d’Italie en mai 1805.
La troisième coalition se constitue finalement en juillet et août 1805, regroupant, autour de l’Angleterre, la Russie, l’Autriche, Naples et la Suède.
Les hostilités s’ouvrent fin septembre. Ayant abandonnés ses plans d’invasion de l’Angleterre dès la fin août – donc bien avant la défaite de Trafalgar (21 octobre 1805) – Napoléon fonce vers l’Allemagne du Sud, force l’armée autrichienne de Karl Mack von Leiberich à s’enfermer dans Ulm où elle n’a bientôt plus qu’à capituler (17 octobre) puis s’empare de Vienne sans rencontrer de résistance (15 novembre). La rencontre décisive a lieu à Austerlitz le 2 décembre ; les Austro-Russes sont mis en déroute.
La Prusse, sur le point de rejoindre la coalition, signe aussitôt le traité de Schönbrunn (15 décembre). L’Autriche, elle, doit subir le traité de Presbourg (26 décembre) qui l’expulse d’Allemagne et d’Italie. Il lui faut également accepter la fin du Saint-Empire romain germanique dont son souverain, François Ier, était également l’empereur, sous le nom de François II.
Anglais, Russes et leurs comparses Napolitains (réduits à la Sicile) et Suédois poursuivent la guerre.
15 décembre1805 – Traité de Schönbrunn
26 décembre1805 – Traité de Presbourg
Quatrième coalition (1806-1807)
Elle se constitue lorsque la Prusse – qui refuse la réorganisation de l’Allemagne effectuée par Napoléon 1er – rejoint les pays qui sont restés en guerre avec la France à la fin de la troisième coalition (octobre 1806).
Les opérations se déroulent en deux temps. Une première campagne, en Saxe, voit les victoires jumelles d’Auerstaedt et Iéna détruire l’armée prussienne dans la seule journée du 14 octobre 1806 ; le 27, Napoléon entre à Berlin. La seconde campagne a lieu en Pologne au printemps suivant. Les Russes résistent à Eylau (8 février 1807) mais cèdent à Friedland (14 juin).
Les traités de Tilsitt (7 et 9 juillet 1807) ramènent la paix au prix du démembrement de la Prusse et posent les bases, dans leurs clauses secrètes, d’une alliance Franco-Russe.
La Suède, pour sa part, a déjà signé, le 18 avril 1807, l’armistice de Schlachtow qui lui coûte la Poméranie suédoise.
L’Angleterre, à nouveau, se retrouve seule ou presque, n’ayant plus comme allié qu’un roi de Naples détrôné et réfugié en Sicile.
18 avril 1807 – Armistice de Schlachtow
7 juillet 1807 – Traité de Tilsitt (avec la Russie)
9 juillet 1807 – Traité de Tilsitt (avec la Prusse)
Cinquième coalition (1809)
Les premiers échecs de Napoléon Ier, en Espagne, amènent l’Autriche à céder aux sirènes anglaises et à rallumer la guerre (avril 1809).
Les victoires d’Eckmühl ou Eggmühl (22 avril) et de Wagram (5 et 6 juillet) contraignent l’Autriche à signer la paix de Vienne (14 octobre 1809), six mois à peine après le début de la guerre.
La coalition a vécu. L’Autriche est privée de portions considérables de son territoire. L’Angleterre n’a plus qu’à se trouver de nouveaux alliés.
14 octobre 1809 – Traité de Vienne
La campagne de Russie
Sixième coalition (1813-1814)
Elle se conclut en février et mars 1813, aussitôt après le désastre de la campagne de Russie, entre les Russes, les Prussiens et les Anglais. Autrichiens et Suédois s’y joignent en août, la Bavière et d’autres états allemands de second ordre en octobre.
Les victoires françaises initiales à Lützen (2 mai 1813), Bautzen, aussi nommée bataille de Wurschen (20 et 21 mai) et Dresde (26 et 27 août) sont suivis par la lourde défaite de Leipzig, dite bataille des Nations (16, 17 et 18 octobre) au cours de laquelle Napoléon et la Grande Armée doivent faire face à un ennemi deux fois supérieur en nombre. L’Allemagne est perdue et doit être évacuée.
La guerre se poursuit en France dès janvier 1814. L’Empereur y fait une dernière fois la démonstration de son génie militaire, obtenant une série de victoires qui échouent, cependant, à repousser l’invasion. Paris tombe le 30 mars 1814. Napoléon abdique le 6 avril, à Fontainebleau.
Le traité de Paris, du 30 mai 1814, ramène la France à ses frontières de 1792.
30 mars 1814 – Capitulation de Paris
6 avril 1814 – Abdication de Napoléon 1er
30 mai 1814 – Traité de Paris
Septième coalition (1815)
Toute l’Europe se ligue aussitôt contre Napoléon Bonaparte évadé de l’île d’Elbe : Angleterre, Autriche, Espagne, Portugal, Prusse, Russie, Suède, Pays-Bas, Saxe, Bavière, Bade, Wurtemberg, Suisse, Naples, etc…
La bataille de Waterloo (18 juin 1815) met promptement fin à l’aventure des Cent-jours. Le 22 juin, Napoléon abdique pour la seconde fois. Le 6 juillet, les alliés entrent dans Paris.
Le 20 novembre, le second traité de Paris prive la France de la Savoie, du comté de Nice et de places fortes sur la frontière nord du pays.
22 juin 1815 – Abdication de Napoléon Ier
6 juillet 1815 – Entrée des alliés dans Paris
20 novembre 1815 – Second traité de Paris